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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/73

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que ma tante avait beaucoup connu à Naples, où il avait passé plusieurs années. Depuis qu’il avait quitté cette ville, il s’était établi une correspondance entr’eux, et Rosa l’avait chargé dans cette occasion de lui louer un hôtel, et de faire tous les préparatifs nécessaires à notre arrivée.

M. de Saint-Albin avait environ quarante ans ; il était grand, bien fait, d’une figure très-agréable, et la recherche de sa parure ajoutait encore à ses agrémens personnels ; son esprit était si séduisant et si enjoué, qu’il pouvait passer pour un des cavaliers les plus aimables de Paris. Madame de Saint-Albin paraissait avoir été très-belle ; cette dame était la douceur même, et, quoiqu’elle fut plus âgée que lui, jamais mari ne fut plus attentif et