Aller au contenu

Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 66 )

un homme qui la chérit, essayer vainement de se détacher de ses liens ! Elle peut à son gré désespérer et rendre heureux ; un de ses sourires fait oublier tous ses caprices, et l’on vient à ses genoux s’accuser des efforts qu’on a faits pour ne plus l’aimer, et se convaincre que c’est une chose impossible.

Nous quittâmes bientôt Marseille ; jamais voyage ne fut entrepris plus gaîment ; ma santé s’était rétablie, et je ne m’occupais plus que des fêtes et des plaisirs auxquels j’allais participer. Nous étions au commencement de l’automne ; le temps était parfaitement beau, et nous n’allions qu’à petites journées. Nous nous arrêtions dans tous les endroits où il y avait quelque chose de remarquable. Arrivées à Paris, nous descendîmes chez un M. de Saint-Albin,