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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/78

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les genres. M. de Saint-Albin les choisit remplis de talens ; mais, par un hasard, qui peut-être n’en était pas un, ils étaient tous extrêmement laids : je ne pus m’empêcher un jour de lui en faire la remarque, et je m’aperçus qu’il s’était fait un mérite auprès de ma tante de ce qui servait si bien les projets qu’il avait sur moi.

On donnait souvent des fêtes chez M. de Saint-Albin ; il était excellent musicien est très-bon compositeur ; il aimait surtout la musique italienne, et semblait hors de lui-même en m’entendant chanter. Lorsqu’il y avait concert chez lui je me chargeais toujours des morceaux les plus difficiles, et chaque fois j’étais comblée de nouveaux éloges. Quoique je fusse la plus jeune, on assurait que j’étais la plus