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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/77

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nous recevait toujours avec des grâces nouvelles. M. de Saint-Albin me traitait, devant ces dames, à peu près comme un enfant : il parlait sans cesse de ses quarante ans, et disait qu’il pouvait être mon papa. Mais, était-il seul avec moi, aussitôt il changeait de ton : il ne songeait plus à la différence de nos âges, et je m’apercevais qu’il n’épargnait rien pour me faire partager son oubli. Il était rempli de soins délicats ; il n’essayait plus de me faire rire, mais il cherchait à m’intéresser. Cette conduite ne m’échappa pas, et je lui sus gré, non-seulement du désir qu’il avait de me plaire, mais de la manière fine qu’il employait pour y réussir.

Ma tante le chargea de me procurer les maîtres dont j’avais besoin : j’en eus bientôt dans tous