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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/91

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me voyant seul avec vous, et d’avoir osé vous manquer de respect. — Si vous aviez la moindre délicatesse, repris-je d’un ton piqué, vous ne joindriez pas le sarcasme à l’insulte ; ma tante, dites-moi, m’aurait-elle laissé venir avec vous, si elle vous avait cru capable d’abuser à ce point de la confiance que vous êtes parvenu à lui inspirer à force d’hypocrisie ? Et n’est-ce pas une chose horrible que de profiter de cette confiance aveugle, pour essayer de séduire sa nièce ? — Dieu me pardonne, s’écria Saint-Albin, je ne sais plus où j’en suis ; je croyais que vous plaisantiez ; mais vous le prenez maintenant sur un ton si sérieux, que vous me forcez d’y croire. Qu’ai-je donc fait pour exciter cet excès de colère ? N’êtes-vous pas,