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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/92

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Julie, aussi pure, aussi chaste que lorsque je vous ai prise sous ma protection. Quel mal vous ai-je fait, et comment ai-je abusé de la confiance de votre tante ? — Et, si je vous eusse laissé faire, m’écriai-je ingénûment, m’auriez-vous remise entre les mains de Rosa telle que vous m’en avez prise ? — Ah ! ma Julie sait donc ce que je voulais lui faire ? Cette candeur, cette innocence extrême que chacun admire, et surtout dont chacun s’étonne, n’existent qu’en apparence ; c’est une ruse, un raffinement de coquetterie. Je suis bien aise de savoir à quoi m’en tenir, et, si vous voulez, Julie, que je vous confesse la vérité, en me conduisant ainsi je n’avais que l’intention d’éclaircir un mystère que je ne pouvais