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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/93

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concevoir. J’étais bien sûr que, malgré toute votre finesse, vous ne pourriez éviter ce piége, si, comme je le soupçonnais fort, vous n’étiez pas aussi Agnès que vous vous efforcez de le paraître. Maintenant, Julie, avouez à votre tour la vérité de ma découverte ; et si vous me donnez le moindre encouragement, je vous promets de vous garder fidèlement le secret.

Vous m’accusez d’une affectation dont je ne me suis jamais rendu coupable, répondis-je toujours sur le même ton. Je sais, il est vrai, qu’une femme peut accorder mille faveurs à celui qu’elle aime ; je sais de plus que ces faveurs rendent criminels, non-seulement ceux qui les sollicitent, mais celles qui n’ont pas assez de force pour les refuser ;