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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/98

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nous trouvons pris dans nos propres piéges. On en voit même qui, méconnaissant la cause d’un feu dont elles se sentent embraser, imaginent que Dieu les appelle, et vont s’ensevelir au fond d’un cloître, afin de lui sacrifier un bien qu’elles n’ont reçu que pour leur bonheur et celui des autres. Ce sacrifice est toujours suivi de longues années de repentir ; car à peine est-il consommé, que ces malheureuses victimes s’aperçoivent de leur erreur, et désirent, mais en vain, pouvoir rétracter des sermens qui les condamnent à des privations éternelles.

C’est ainsi que Saint-Albin, avec un artifice sans égal, essayait de me séduire ; il y aurait réussi sans doute, si je n’eusse eu l’amour de la vertu, et des principes que le temps seul pouvait affaiblir. Espé-