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Page:Choiseul-Meuse - Julie, ou J’ai sauvé ma rose, 1807.djvu/99

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rant que sa force le servirait mieux que son éloquence, il fit plusieurs tentatives ; mais elles furent toutes également infructueuses : sa violence ne servit qu’à m’irriter, et détruisit les impressions favorables que ses sophismes avaient fait sur mon esprit ; il vit enfin que tous ses efforts ne tendaient qu’à l’éloigner de son but, et qu’il fallait renoncer à la victoire, ou l’acheter par mille soins et mille complaisances nouvelles. Saint-Albin n’était pas de caractère à se laisser effrayer par les obstacles, il prit la résolution de s’armer de patience, changea ses batteries et se promit un entier succès.

Il commença par se jeter à mes genoux, et à solliciter son pardon dans les termes les plus humbles et les plus touchans ; mais, loin de me