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Page:Cicéron - Œuvres complètes, Lefèvre, 1821, tome 28.djvu/346

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NOTES SUR
LA LETTRE À OCTAVE.


(1). On voit trop dans cette phrase le rhéteur qui court après l’antithèse, et après la figure nommée isocolon ; il sacrifie même à cette petite symétrie de paroles le sens et la clarté.

(2). — Il est bien naturel sans doute que Cicéron ait jamais dit d’Antoine, vir animi maximi ! Et à quelle époque le fait-on parler ainsi de l’homme que, dans toute sa carrière politique, il détesta et méprisa le plus ? au moment où il venait de prononcer contre lui les quatorze Philippiques.

(3). — Tout ce passage est extrait sommairement des Philippiques, et surtout de la seconde, chap. 36 et suivants. On peut donc comparer ici le style de l’imitateur à celui de son modèle. Je ne crois pas que Cicéron eût jamais dit : Publicam dilapidabat pecuniam.

(4). — Nous ne pouvons nous empêcher de remarquer, en passant, toutes ces phrases si mal écrites, ut imperio se adversum armaret, ut sua cæde cæsus ille fugiens exercitus…. Ce n’est point là Cicéron.

(5). — Il est inutile de faire sentir le ridicule de ces mots, Junonium puerum, partum aureum. Le déclamateur devait voir combien ces gentillesses convenaient peu à la gravité du sujet qu’il avait choisi.

(6). — L’auteur dit ici le contraire de ce qu’il voulait dire. Ad rudem compellere, en parlant d’un gladiateur, signifierait plutôt, le forcer de prendre son congé. Cicéron, Philippiques, II, 29 : « Tam bonus gladiator rudem tam cito accepisti ? »