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Page:Claretie - Bouddha, 1888.djvu/77

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bonbonnière de l’avenue Kléber, le Bouddha pour lequel tant de pauvres gens s’étaient fait égorger.

Aussi, dès mon arrivée à Paris, ah ! mon bon Roger, « cocher, avenue Kléber ! » Et le Bouddha sorti de la caisse, déballé mais empaqueté et hissé sur le fiacre ! Il allait lentement, lentement, ce maudit fiacre !… Moi, je regardais Paris par la portière. Il pleuvait ; la pluie me paraissait adorable, saine, pittoresque,… parisienne, c’est tout dire. Finies, finies, les pluies cholériques du Tonkin ! Enfin, mon vieux, j’arrive avenue Kléber. Je sonne à la petite porte. Un domestique vient m’ouvrir. Tiens, ce n’est plus Jean ! Jean était souriant et accueillant, celui-ci a la gravité d’un notaire.

— Madame est chez elle ?

— Je ne sais pas, monsieur ; je vais voir !