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Page:Claudine a l'Ecole.pdf/177

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claudine à l’école

« Expliquer et commenter cette pensée de Franklin : L’oisiveté est comme la rouille, elle use plus que le travail. »

Allons-y ! À la clef brillante, aux contours arrondis, que la main vingt fois par jour polit et tourne dans la serrure, opposons la clef rongée de rouille rougeâtre. Le bon ouvrier qui travaille joyeusement, levé dès l’aube, dont les muscles solides, et tatatata… mettons-le en parallèle avec l’oisif qui, languissamment couché sur des divans orientaux, regarde défiler sur sa table somptueuse… et tatatata… les mets rares… et tatata… qui tentent vainement de réveiller son appétit… tatatata. Oh ! c’est bientôt bâclé !

Avec ça que ce n’est pas bon de paresser dans un fauteuil ! Avec ça que les ouvriers qui travaillent toute leur vie ne meurent pas jeunes et épuisés ! Mais quoi faut pas le dire. Dans le « programme des examens » les choses ne se passent pas comme dans la vie.

La petite Luce manque d’idées et geint tout bas pour que je lui en fournisse. Je la laisse généreusement lire ce que j’ai écrit, elle ne me prendra pas grand’chose.

Enfin, quatre heures. On s’en va. Les pensionnaires montent prendre le goûter que prépare la mère de Mlle Sergent ; je pars avec Anaïs et Marie Belhomme, après m’être mirée dans les vitres pour voir si mon chapeau n’est pas de travers.

En route, nous cassons un pain de sucre sur le