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Page:Claudine a l'Ecole.pdf/314

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CLAUDINE À L’ÉCOLE

blent à grand’peine, éparses que nous sommes dans tous les coins de la maison. La Directrice prend le parti de sonner la cloche du déjeuner, et interrompt ainsi un galop furieux que nous dansions Anaïs, Marie, Luce et moi, dans la salle du banquet, sous le plafond fleuri.

— Mesdemoiselles, crie-t-elle de sa voix des grands jours, vous allez rentrer chez vous tout de suite et vous coucher de bonne heure ! Demain matin, à sept heures et demie, vous serez toutes réunies ici, habillées, coiffées, de façon qu’on n’ait plus à s’occuper de vous ! On vous remettra des banderoles et des bannières ; Mlles Claudine, Anaïs et Marie prendront leurs bouquets. Le reste… vous le verrez quand vous y serez. Allez-vous en, n’abîmez pas les fleurs en passant par les portes, et que je n’entende plus parler de vous jusqu’à demain matin !

Elle ajoute :

— Mademoiselle Claudine, vous savez votre compliment ?

— Si je le sais ! Anaïs me l’a fait répéter trois fois aujourd’hui.

— Mais… et la distribution des prix ? risque une voix timide.

— Ah ! la distribution des prix, on la fera quand on pourra ! Il est probable d’ailleurs que je vous donnerai simplement les livres ici, et qu’il n’y aura pas cette année de distribution publique, à cause de l’inauguration.