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Page:Coignet - Les Cahiers du capitaine Coignet, 1883.djvu/109

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ral qui nous dit : « J’ai fait mon rapport du soin que vous avez mis dans le choix des chevaux pour les officiers et la réforme que vous avez faite, c’est ce qui a fait donner trente francs de récompense à votre jeune homme. »

Je remercie et nous allâmes finir nos affaires ; mon maître toucha dix-huit cents francs pour son voyage, et nous partîmes le lendemain pour Coulommiers. Mon maître me dit : « Nous avons mené notre affaire grand train et tout le monde est content. »

Je lui dis : « Si jamais je suis soldat, je ferai mon possible pour être dans les hussards, ils sont trop beaux. — Il ne faut pas penser à cela ; nous verrons plus tard ; ce sera mon affaire : le métier de soldat n’est pas tout rose, je vous en préviens. — Je le crois ; aussi je ne suis pas parti ; il faudrait que je fusse forcé de partir pour vous quitter. — Eh bien ! je suis content de votre réponse. »

Nous arrivâmes à la maison le samedi, et le dimanche fut une fête pour tout le monde ; monsieur ne tarissait pas sur mon compte. Je me remis à mes occupations habituelles, mais un jour je fus invité à passer à la mairie. Là, on me demande mes nom et prénoms, ma profession, mon âge.

« Je me nomme Jean-Roch Coignet, né à Druyes-les-Belles-Fontaines, département de l’Yonne. — Quel âge avez-vous ? — Je suis