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Page:Coignet - Les Cahiers du capitaine Coignet, 1883.djvu/85

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ler. Tout était prêt ; on voit en suivant la liste. « Prenez le char à bancs et la calèche, ça ira plus vite. Amenez par ordre quatre par quatre. » Les voilà attelés, moi conduisant le char à bancs, et le piqueur, la berline : « Faites un tour devant la maison pour que nous puissions voir. — Ils sont très beaux, disent ces messieurs. Sont-ils tous dressés comme ces quatre-là ? — Oui, messieurs ! répond M. Potier. Si ces messieurs désiraient voir un beau cheval ? C’est une folie que j’ai faite à Reims. — Voyons-le. — Jean, allez le chercher ! »

Il était tout prêt ; je le présente devant ces messieurs : « Oh ! s’écrient-ils, qu’il est beau ! faites-le monter ! »

Je dis au piqueur : « Prenez-moi le pied pour l’enjamber, il est trop haut. » Lorsque je fus sur ce fier animal, je le fais marcher au pas, au trot, et je le présente. « C’est bien, dit le maître au laquais, montez-le, que je le voie mieux. »

Le jeune homme était plus leste que moi. Comme il le manœuvrait ! « Ramenez-le ! en voilà assez. » Le piqueur le présente devant son maître, le chapeau bas. « Monsieur, dit-il, les mouvements sont très doux. — J’ai trouvé sa place, dit le pair de France. Il conviendra au président de l’Assemblée, mettez-le en tête de vos comptes, tous vos chevaux sont acceptés. Vous recevrez mes ordres du départ pour Paris : vous les accompagnerez, et ce jeune garçon vien-