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Page:Colet - Promenade en Hollande.djvu/197

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PROMENADE EN HOLLANDE.

Questa poverina donna e perduta. Elles me prodiguent leurs soins ; je calme ma toux convulsive en prenant quelques-unes des bienfaisantes pilules de mon excellent docteur de Rotterdam, et j’envoie porter la lettre qu’il m’a donnée pour un de ses confrères d’Amsterdam.

Une heure après, le docteur Van H… est dans sa voiture à ma porte ; il vient me chercher pour parcourir la ville. C’est un homme d’une distinction parfaite et d’une vaste érudition, sans pédantisme ; ses manières sont aimables ; il est en relation avec tous les savants de l’Europe ; il me nomme plusieurs membres de l’Institut qui sont ses amis et qui sont aussi les miens. Aussitôt la connaissance est faite ; je monte dans sa voiture, et je respire une autre atmosphère après avoir franchi les rues étroites qui emprisonnent ma malencontreuse auberge. Nous débouchons par un large canal alimenté par l’Amstel, sur lequel sont jetés de beaux ponts de pierre aux arches monumentales, et assez élevées pour laisser passer les navires.

Ce canal est bordé de vastes maisons en briques rouges et blanches ; la plupart ont un perron ; quelques-unes ont une façade en pierres de taille, avec des balcons et des colonnes à la manière italienne. La porte de ces maisons est toujours petite en proportion des fenêtres, qui sont très-grandes et très-élevées. Dans l’intérieur des maisons aristocratiques