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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/248

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peu près. Le vieux vermicellier trouva quelque répit agréable, quand il abrita, rue d’Artois[1], les amours adultérines de madame de Nucingen et d’Eugène de Rastignac, son confident à la pension Vauquer. Les angoisses financières de madame de Restaud, proie de Maxime de Trailles, achevèrent Jean-Joachim. Alors il dut livrer les derniers et les plus précieux restes de son argenterie et implorer Jean-Esther van Gobseck, l’argentier de la rue des Grès. Ce coup suprême terrassa Goriot. Une apoplexie séreuse l’emporta. Il s’éteignit rue Neuve-Sainte-Geneviève. Le jeune Rastignac le veilla, et l’interne Bianchon le soigna. Seuls, deux hommes, Christophe, le domestique de madame Vauquer et Eugène de Rastignac accompagnèrent le convoi de Goriot à Saint-Étienne du Mont et au Père-Lachaise ; les voitures de la famille, vides, suivirent également jusqu’au cimetière (Le Père Goriot).

Goritza (La princesse), charmante Hongroise, célèbre pour sa beauté vers la fin du règne de Louis XV, et à laquelle, alors jeune, s’était attaché le chevalier de Valois, au point de se battre pour l’illustre étrangère contre M. de Lauzun, et dont il ne parlait qu’avec émotion. — De 1816 à 1830, l’aristocratie d’Alençon put voir le portrait de la princesse qui ornait la boîte d’or où le chevalier prenait son tabac (La Vieille Fille).

Gorju (Madame), femme du maire de Sancerre, en 1836, et mère d’une fille « dont la taille menaçait de tourner à la première grossesse », assistait parfois avec elle aux soirées de la « Muse du département », madame de la Baudraye. — Un soir de l’automne de 1836, dans le salon de celle qu’on appelait encore la Sapho de Saint-Satur, madame Gorju entendit l’ironique lecture de fragments d’Olympia ou les Vengeances romaines, faites par Étienne Lousteau (La Muse du département).

Gothard, né en 1788, habitait, vers 1803, l’arrondissement d’Arcis-sur-Aube, où son adresse et son courage lui valurent d’être le petit écuyer de Laurence de Cinq-Cygne. — Dévoué domestique de la comtesse, il fut un des acteurs acquittés du procès criminel qui aboutit à l’exécution capitale de Michu (Une Ténébreuse Affaire).

  1. Sous le premier empire, rue Cérutti et, depuis Louis-Philippe, rue Laffitte.