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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/249

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Gothard ne quitta jamais la famille de Cinq-Cygne. Trente-six ans plus tard, il en était l’intendant. Avec son beau-frère Poupard, l’aubergiste d’Arcis, Gothard servit alors les intérêts électoraux de ses maîtres (Le Député d’Arcis).

Gouges (Adolphe de), nom d’emprunt d’Henri de Marsay, en avril 1815, lorsqu’il se fit aimer de Paquita Valdès ; le prétendu Adolphe de Gouges disait habiter au no 54 de la rue de l’Université (Histoire des Treize : la Fille aux Yeux d’Or).

Goujet (L’abbé), curé de Cinq-Cygne, dans l’Aube, vers 1792, découvrit, sous la Révolution, pour le fils des fermiers Beauvisage, restés bons catholiques, le prénom grec de Philéas, un des très rares saints non abolis par le nouveau régime (Le Député d’Arcis). Ancien abbé des Minimes, il avait pour ami Hauteserre. Il fut le précepteur d’Adrien et de Robert d’Hauteserre. L’abbé Goujet jouait le boston de leurs parents (1803). Sa politique prudente blâmait parfois l’intrépide audace de leur alliée, mademoiselle de Cinq-Cygne. Cependant il tint tête bien finement au persécuteur de toute la noble maison, le policier Corentin, et il assista Michu, quand cette victime du célèbre procès criminel dit « l’enlèvement de Gondreville », porta sa tête sur l’échafaud. L’abbé Goujet devint évêque de Troyes, pendant la Restauration (Une Ténébreuse Affaire).

Goujet (Mademoiselle), sœur du précédent, vieille fille bonne, gaie, laide et parcimonieuse qui vivait avec son frère. — Presque chaque soir, elle faisait, en 1803, à Cinq-Cygne (Aube), le boston des Hauteserre et s’effrayait des visites policières de Corentin, prologue du procès criminel terminé par la tragique mort de Michu (Une Ténébreuse Affaire).

Goulard, maire de Cinq-Cygne (Aube) en 1803. — Gros, grand et avare, il avait épousé une riche marchande de Troyes, dont le bien, augmenté par lui de toutes les terres de la riche abbaye du Val-des-Preux, touchait la commune de Cinq-Cygne. Goulard habitait cette abbaye, très proche du château de Cinq-Cygne ; malgré ses attaches révolutionnaires, il fermait les yeux sur les menées