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Page:Comédie humaine - Répertoire.djvu/289

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Il prit une part active aux guerres et aux tragédies du temps. Hulot commandait la 72e demi-brigade, surnommée la Mayençaise, lors du soulèvement chouan de 1799. Il combattit Montauran. Son passé de soldat et d’officier était si bien rempli, déjà, que ses trente-trois années apparaissaient comme de vieux hivers. Partout on le retrouva. De bonne heure, il coudoya Montcornet. Plus tard, les habitués du salon de madame de la Baudraye apprirent une de leurs prouesses. Hulot resta démocrate sous l’Empire. Bonaparte le récompensa néanmoins. Hulot devint colonel des grenadiers de la garde, comte de Forzheim, obtint le maréchalat. Retiré dans son magnifique hôtel situé dans la rue du Montparnasse[1], il y passa bien simplement ses dernières années, demeuré l’ami de Cottin de Wissembourg, affligé de surdité, entouré souvent de la famille d’un frère dont les désordres hâtèrent en 1841. Hulot eut de superbes funérailles (Les Chouans. — La Muse du Département. — La Cousine Bette).

Hulot d’Ervy (Baron Hector), né vers 1775, frère du précédent, se fit de bonne heure appeler Hulot d’Ervy, afin de se distinguer du maréchal, son aîné, auquel il dut les commencements brillants d’une carrière à la fois administrative et militaire. — Hulot d’Ervy devint commissaire ordonnateur sous la République. L’Empire le créa baron. Pendant l’une ou l’autre de ces périodes, il épousait Adeline Fischer, dont il eut deux enfants. Les régimes qui suivirent, entre autres celui de Juillet au moins, favorisèrent aussi Hector Hulot, successivement intendant général, directeur au ministère de la guerre, conseiller d’État, grand-officier de la Légion d’honneur. Les désordres de sa vie privée datèrent de ces époques et allèrent s’accentuant et s’aggravant pendant ses différentes installations parisiennes dans les rues de l’Université, Plumet, Vaneau, du Dauphin, Saint-Maur-du-Temple, de la Pépinière et de la Bienfaisance (passage du Soleil[2]), Louis-le-Grand. Chacune de ses maîtresses successives Jenny Cadine, Josépha Mirah, Valérie Marneffe, Olympe Bijou-Grenouville, Élodie Chardin, Atala Judici, Agathe Biquetard, chacune,

  1. Probablement au numéro 23, non loin de la maison où mourut Sainte-Beuve.
  2. Le passage du Soleil est devenu la galerie de Cherbourg.