Page:Congrès international d’électricité de 1900 (Partie 2).djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
6
CONGRÈS D’ÉLECTRICITÉ

vibrante composée d’éther, ou bien les molécules matérielles qui nous sont présentées comme des corpuscules de matières différentes ne pourraient être que des agglomérations de particules éthériques de différentes formes qui, peut-être, participent elles-mêmes aux mouvements des tourbillons Maxwell, ou bien le mouvement tourbillonnant des cellules pourrait être remplacé par un mouvement vibratoire ou d’autre sorte. Tous ces cas pourront être représentés en grande simplification par le dessin, si nous admettons, comme je viens de le dire, seulement pour mieux fixer les idées, que les cellules de l’éther remplissent les interstices entre les molécules matérielles de tous les corps et y sont dans un mouvement de rotation continuelle, de tourbillonnement. La plupart des autres suppositions restent conformes à l’hypothèse de Maxwell, c’est-à-dire que chaque cellule tourbillonnante est enveloppée par une coquille composée par de tout petits globules éthériques qui se frictionnent à la surface de ces cellules et qui portent, selon Maxwell, le nom de globules [ou cellules de friction]. Maxwell nous propose maintenant de supposer que ces globules de friction représentent les particules de l’électricité elle-même, en supposant que celle-ci soit une matière éthérique. Un mouvement progressif de ces globules représenterait ensuite un courant électrique ; un déplacement de ces globules sous tension extraordinaire serait ce que l’on appelle une charge statique d’électricité.

Nous nous rappelons encore que, toujours selon Maxwell, il faudrait supposer que ces globules de friction sont, hors leur mouvement rotatif, encore capables d’un mouvement progressif quand ils se trouvent dans un corps qui est conducteur de l’électricité et qu’ils sont comme attachés sur des fils de caoutchouc ou, mieux encore, comme enfoncés dans une gélatine très élastique et pourtant visqueuse, qui néanmoins n’empêcherait pas la facilité de leur rotation quand ils se trouvent dans un corps diélectrique.

Telles sont les hypothèses suffisantes pour arriver à expliquer les phénomènes électriques par des procédés purement mécaniques. Ces mécanismes hypothétiques, imaginés par Maxwell et complétés par Lodge et autres, sont généralement connus, mais, pour les représenter par des images, il faut choisir une certaine