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CONGRÈS D’ÉLECTRICITÉ

miner la période par un galvanomètre analogue à l’électrodynamomètre de Bellati, et ne présentant pas de force directrice ; un essai analogue fut fait par M. Nichols à l’aide d’un filet de mercure tombant parcouru par un courant et oscillant dans un champ magnétique. On voit par ces appareils sans force directrice qu’à cette époque on connaissait peu les conditions à remplir. Cependant, Frölich et E. Thomson, en 1887 et 1888, s’en rapprochaient davantage en employant comme instrument de mesure un téléphone muni d’un miroir collé sur la membrane. Mais le téléphone était un bien mauvais type d’instrument de mesure à cause de la complexité de la vibration de sa membrane et des effets d’hystérésis et courants de Foucault dont il est le siège.

Ces différents essais ne furent suivis d’aucune application. Quelques années plus tard, en 1893, l’auteur, partant d’une analyse de la solution théorique[1], trouva une première solution du problème par la création des oscillographes[2] qu’on peut définir des galvanomètres à oscillations très rapides par rapport à celles du courant, dépassant 1000 périodes propres par seconde, et susceptibles d’être réglés à l’amortissement critique.

Une seconde solution fut donnée en 1897 par M. Abraham sous le nom de rhéographe. Les rhéographes peuvent être définis des galvanomètres à oscillations moins rapides que celles du courant et dans lesquels l’inertie et l’amortissement sont compensés par des effets d’induction électromagnétique.

Enfin, à la même époque, M. F. Braun, reprenant et réalisant pour la première fois une idée indiquée déjà en 1894 par M. Hess, utilisa la déviation des rayons cathodiques par un champ magnétique, pour obtenir dans un tube à rayons cathodiques une image de la courbe du courant traversant un solénoïde voisin du tube. Nous proposerons pour cette étude le nom d’oscilloradiographie[3].

  1. Conditions générales que doivent remplir les instruments indicateurs ou enregistreurs (Comptes rendus, t. CXVI, p. 748 ; 1893).
  2. Oscillographes, nouveaux appareils pour l’étude des oscillations électriques lentes (Comptes rendus, t. CXVI, p. 502 ; 1893).
  3. Plus récemment M. Ader et mon regretté camarade Cauro ont employé pour la télégraphie ou la téléphonie des appareils analogues à l’oscillographe bifilaire, mais ne comportant qu’un seul fil relativement long, et sans miroir oscillant dans un champ magnétique puissant. Ces appareils présentent d’oscil-