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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/107

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Elles avaient une grande facilité pour apprendre, et néanmoins elles savaient peu de chose, car toute leur science se bornait au calcul[1]. Quant aux ouvrages d’aiguille et autres talens des femmes, il ne leur aurait fallu que peu de leçons pour les acquérir. Leurs habits et leurs ornemens à cause de leur état étaient grossiers et communs. Cependant, quand on comparait ces jeunes filles aux demoiselles les plus riches et du plus haut rang, chacun avouait qu’elles n’avaient pas besoin de changer leur costume simple ni leurs bijoux de métal contre les soieries ni les pierres précieuses.

Si belles et si attrayantes, elles furent recherchées par des jeunes gens riches et de bonne famille.

Siao-kiang et sa femme vivaient plu-

  1. Leur père étant marchand.