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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/129

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ensemble, et voir si les parties pouvaient se convenir, sans chercher à unir des personnes qui se ressemblent si peu. Vous pouvez juger par ce qui vient de se passer ici du résultat probable qu’aurait amené cette union si elle avait eu lieu ; il est très-heureux que cette affaire ait été apportée devant moi ; je la terminerai d’une manière tout opposée à ce qui se fait communément. Si vous vous étiez adressés à un autre magistrat, il aurait suivi la voie ordinaire et aurait adjugé vos filles aux uns ou aux autres parmi les prétendans. Ainsi le bonheur de ces deux jeunes femmes aurait été détruit par un seul coup de son pinceau. Elles n’épouseront aucun de ceux à qui elles avaient été promises ; je vais charger quelqu’un de leur procurer un parti convenable. Ne croyez pas qu’en prenant ce parti je consulte mes vues pri-