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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/133

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d’avertir le magistrat qui permettrait que le mariage eût lieu s’il approuvait le choix des personnes.

Ces agens, après avoir mis beaucoup de soin dans leurs recherches, amenèrent plusieurs jeunes gens qui n’obtinrent pas l’agrément du juge, quoiqu’ils eussent été annoncés comme capables de le mériter. Il s’arrêta donc à un autre expédient, et résolut de choisir, pour ces deux jeunes filles, des maris suivant leur mérite littéraire, de manière qu’ils possédassent le talent aussi bien que les agrémens personnels.

Il arriva que des paysans, qui avaient attrapé tout récemment un couple de daims vivans, en firent présent au magistrat, ce qui s’arrangeait parfaitement avec le projet qu’il venait de former. Il fit publier un avis qui fixait le jour pour un examen littéraire, et qui ordonnait aux compétiteurs de mettre simplement