Aller au contenu

Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

daims, il était venu d’avance faire son choix, afin de prendre la plus belle, quand l’instant du partage serait arrivé.

Cependant, à la grande surprise de ces personnes, quelques-uns des candidats qui étaient de l’autre côté de la salle vinrent à lui, et lui dirent en le saluant : « Nous vous félicitons, monsieur, une de ces belles dames vous appartient. » Mais le gradué fit un signe de refus avec la main en disant : Je n’ai rien à démêler avec elles : Comment, s’écrièrent-ils tous, vous êtes le premier des quatre candidats heureux, vous n’êtes pas marié, et vous pouvez dire que vous n’avez rien à démêler avec elles. Le juge va bientôt paraître, répondit-il, et alors vous saurez tout. Les assistans ne pouvaient deviner ce qu’il voulait dire, et supposaient qu’il ne parlait ainsi que par modestie.