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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/142

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conduite ? dit le juge. C’est mon malheureux destin, répliqua Tsi-tsin, qui me condamne au célibat, puisque je ne dois jamais être uni à une femme. Toutes celles à qui j’ai fait des propositions de mariage ne m’ont pas été plus tôt fiancées qu’elles sont tombées dangereusement malades et qu’elles sont mortes ; de cette manière, j’ai été successivement la cause innocente de la mort de six jeunes personnes, avant d’avoir atteint ma vingtième année. Tous les astrologues que j’ai consultés disent que je ne dois jamais avoir une femme, et qu’ainsi je devrais me faire prêtre, soit de la religion de Fo ou de celle de Tao, et quoique je sois maintenant dans la classe des lettrés, il faut que j’abandonne bientôt l’étude pour devenir prêtre. Je ne veux plus mettre en danger la vie d’aucune jeune femme pour ajouter par-là au nombre de mes