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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/141

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miré votre mérite et votre savoir : il ne pouvait y avoir de doute sur vos succès dans cet examen. Les deux dames sont véritablement très-belles, et c’est une justice du ciel de leur avoir accordé deux maris d’un si grand mérite. À ces paroles, Tsi-tsin s’inclina, et répondit : Votre seigneurie a trop de bonté ; mais je suis un homme dont la destinée est malheureuse, et je suis indigne de jouir d’une si grande félicité : je vous prie de choisir quelqu’un pour me remplacer, car je ne voudrais pas troubler le bonheur de l’épouse qu’on me destinerait. Que signifie ceci, s’écria le juge, quel peut être le motif de cet étrange refus ? Dites à l’huissier de demander aux deux dames laquelle est l’aînée et de l’engager à venir vers son mari. Tsi-tsin s’inclina de nouveau, et arrêtant l’huissier, il le pria de n’y pas aller. Quelle est la raison de cette