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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/144

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Tsi-tsin, en entendant ce discours, répondit : « C’est un secret que je ne devrais pas divulguer ; mais, d’après ce que votre seigneurie vient de dire, je serais peut-être plus coupable, si je le cachais plus long-temps. Ce candidat est un de mes amis intimes ; comme il est très-pauvre et qu’il n’a pas de quoi se marier, j’avais formé le dessein de l’aider. Les compositions sont toutes deux de moi : la première est de son écriture ; mais, à cause de son absence, j’ai écrit la seconde pour lui. J’avais résolu de lui céder le prix si j’obtenais la première place ; je ne m’attendais pas à ce que, par un bonheur extraordinaire, nous serions tous deux préférés ; puisque la grande pénétration de votre seigneurie vous a fait découvrir la vérité, mes efforts pour servir mon ami ont tourné à son détriment. Je suis forcé d’implorer de vous son pardon et de vous prier de