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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/145

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lui accorder vous-même ce que je voulais lui faire obtenir. Les choses sont-elles ainsi ? reprit le juge. Si je n’avais heureusement tiré de vous la vérité, j’aurais fait une grande injustice à une de ces deux dames ; puisque c’est vous qui avez fait les deux compositions, la première et la seconde place vous appartiennent également, et les deux dames sont à vous. Chacun peut prétendre aux honneurs et à la richesse ; mais on trouve rarement une beauté aussi parfaite que celle de ces charmantes personnes. Celui-là seul qui est digne d’elles doit les obtenir, et non pas un prétendant qui n’a que des droits supposés. Que l’officier fasse immédiatement approcher les jeunes dames, et que le mariage soit accompli.

Tsi-tsin persistait avec obstination dans son refus, observant qu’il était impossible à un homme d’épouser deux