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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/152

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Purifions notre cœur, modérons nos désirs et détachons-nous des affections terrestres.

Regardons comme on point capital de nous conserver dans un état de liberté et de joie qui ne dépende de personne.


En se garantissant de toute passion violente, on mène une vie douce et agréable, loin des inquiétudes qui nuisent à la santé. Ce n’est pas qu’on veuille blâmer l’amour naturel qui lie un père avec son fils, ou qui unit des frères ensemble. Ils sont les uns aux autres ce que sont les branches d’un arbre avec le tronc. Cet amour doit durer autant que ce rapport mutuel. Gardez-vous de travailler pour eux comme un cheval ou une bête de somme.

Les sectes de Tao et de Fo, quoique très-différentes de la secte littéraire, s’accordent avec elle sur ces grands devoirs, et n’ont jamais pensé à les combattre ou à les affaiblir. Il est pourtant vrai que l’amour des pères pour les enfans ne doit pas jeter dans des inquiétudes excessives, quand il s’agit de pro-