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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/154

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défauts grossiers, dont les gens de mérite savent bien se défendre.

À ce sujet je vais raconter un trait de la vie du fameux Tchouang-tseu ; mais je proteste d’abord que ce que je dirai ne tend point à affaiblir l’union et la paix qui doivent régner entre les gens mariés. Je prétends seulement faire voir qu’on doit être attentif à distinguer le vrai et le faux mérite pour régler son affection. A parler en général, celui qui travaille sans relâche à dompter ses passions s’en rendra enfin le maître ; la sagesse sera son partage, et une vie douce et tranquille sera le fruit de son travail.

Nos anciens, voulant moraliser sur la manière dont le laboureur cultive son champ, se sont exprimés ainsi dans les vers suivans :

Il transplante le riz en herbe dans une terre nouvellement défrichée.