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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/179

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Pendant le repas, elle ramassa sur un pupitre bien propre les compositions de Tchouang-tseu, elle y joignit le livre du Tao-te, présent de Lao-tseu, et elle vint offrir le tout à Wang-sun qui le reçut avec sa politesse naturelle.

A côté de la salle du mort où était le cercueil, il y avait sur une des ailes deux chambres qui regardaient cette salle tout ouverte par devant ; elles furent destinées au logement du jeune seigneur. La jeune veuve venait fréquemment dans cette salle pour pleurer sur le cercueil de son mari ; puis en se retirant, elle disait quelques mots d’honnêteté à Wang-sun qui se présentait pour la saluer. Dans ses fréquentes entrevues, bien des œillades échappaient qui trahissaient les cœurs de l’un et de l’autre.

Wang-sun était déjà à-demi pris, et la jeune veuve l’était tout-à-fait ; ce qui