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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/178

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nières, l’esprit et les agrémens de ce jeune seigneur, elle en fut charmée, et elle sentit au fond de l’ame les mouvemens d’une passion naissante, qu’elle ne démêlait pas bien elle-même, mais qui lui firent souhaiter qu’il ne s’éloignât pas sitôt.

Wang-sun la prévint en disant : « Puisque j’ai eu le malheur de perdre mon maître, dont la mémoire me sera toujours chère, j’ai envie de chercher ici près un petit logement où je resterai les cent jours de deuil ; puis, j’assisterai aux funérailles. Je serais bien aise aussi de lire, durant ce temps-là, les ouvrages de cet illustre philosophe : ils me tiendront lieu des leçons dont je suis privé. »

« Ce sera un honneur pour notre maison, répondit la dame, je n’y vois d’ailleurs aucun inconvénient. » Sur quoi elle prépara un petit repas et le fit servir.