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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/188

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lui, et quelle amitié m’a-t-il tant témoignée ? Ton maître est jeune ; il aime l’étude ; il se fera immanquablement un nom dans la littérature : sa naissance le rend déjà illustre ; il est, comme moi, du sang des rois. Voilà entre nous un rapport admirable de conditions. C’est le ciel qui l’a conduit ici pour nous unir. Telle est notre destinée.

« Il ne reste plus que le troisième empêchement. Pour ce qui regarde les bijoux et le repas des noces, c’est moi qui y pourvoirai. Crois-tu que j’aie été assez simple pour ne pas me faire un petit trésor de mes épargnes ? Tiens, voilà déjà vingt taëls ; va les offrir à ton maître ; c’est pour avoir des habits neufs ; pars au plus vite, et informe-le bien de tout ce que je viens de te dire. S’il donne son consentement, je vais tout préparer pour célébrer ce soir même la fête de notre mariage. »