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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/19

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que des fils dégénérés, et qu’après eux leurs propriétés seraient livrées à des étrangers dans un état de délabrement, ils jugèrent qu’il était préférable d’en disposer eux-mêmes. Il existe encore deux vers d’une ancienne ode, qui font allusion à cela :

Donnez des armes splendides pour orner le flanc du soldat.
Donnez du fard et des mouches à la belle fiancée.

S’ils en laissaient, pensèrent-ils, la disposition à leurs enfans, il était très probable que ceux-ci ne trouveraient pas par la suite quelqu’un qui en voulût pour rien. Ils se querelleraient d’abord inévitablement, et ils finiraient ensuite par se battre. Non-seulement il ne resterait à leurs fils et aux femmes de leurs fils aucune demeure assurée, mais leurs propres tombeaux ne seraient pas à l’abri de leurs débats. Si tel peut être