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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/196

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Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre, tout y parut orné et brillant : mais heureusement Wang-sun et le valet ne s’y trouvèrent pas. Elle se rassura un peu, et songea aux moyens de plâtrer une si mauvaise affaire : ainsi jettant un regard tendre sur Tchouang-tseu : « Votre petite esclave, lui dit-elle, depuis le moment de votre mort, était occupée jour et nuit de votre cher souvenir : enfin ayant entendu un bruit assez distinct qui venait du cercueil, et me ressouvenant des histoires qu’on rapporte de certains morts qui sont retournés à la vie, je me suis flattée que vous pourriez bien être de ce nombre : j’ai donc couru au plus vite, et j’ai ouvert le cercueil. Béni soit le ciel, mon espérance n’a pas été trompée : quel bonheur pour moi de retrouver un mari si cher, dont je pleurais continuellement la perte ! »

Je vous suis obligé, dit Tchouang--