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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/197

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tseu, d’un si grand attachement pour moi. J’ai pourtant une petite question à vous faire : pourquoi n’étiez-vous pas en deuil ? Comment vous vois-je vêtue d’un habit de brocard brodé ?

La réponse fut bientôt prête : J’allais, dit-elle, ouvrir le cercueil avec un secret pressentiment de mon bonheur : la joie dont je devais être comblée ne de mandait pas un vêtement lugubre, et il n’était pas convenable de vous recevoir plein de vie dans des habits de deuil : c’est ce qui m’a fait prendre mes habits de noces.

A la bonne heure, dit Tchouang-tseu, passons cet article. Pourquoi mon cercueil se trouve-t-il dans cette masure, et non dans la salle, où naturellement il devait être ? Cette question embarrassa la dame, et elle ne put y répondre.

Tchouang-tseu jettant les yeux sur les plats, sur les tasses, et sur tous les