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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/21

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aux ancêtres, pour rendre ce qui est dû à la source originelle.

L’homme de bon sens avait toutes les dispositions de son grand-aïeul ; l’autre ne participait que très-peu du caractère de sa famille. Leurs dispositions étaient aussi divergentes que les cieux le sont de l’abîme. On va voir combien différaient entre elles deux branches sorties du même tronc.

Sous le régne de Kia-tsing[1], de la dynastie des Ming, dans la province de Sse-tchouan, le fou[2] de Tching-tou et le hian de Tching-tou, vivait un homme opulent, et dans un état croissant de prospérité. Son nom de famille

  1. Kia-tsing n’est point le nom d’un empereur, mais celui du règne de l’empereur Chi-tsoung de la dynastie des Ming. Ce règne a commencé en 1522 et a fini en 1566.
  2. Le fou est une division de la province ou Seng ; et le hian est une subdivision du fou.