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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/30

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goûts ne pouvaient le conduire qu’à la pauvreté.

Durant tout le cours de sa vie, il n’avait fait consister ses délices qu’à dessiner des jardins et qu’à bâtir des maisons de plaisance. Depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin, il ne se passait pas un jour sans qu’il ajoutât quelque chose à son ouvrage. Il souhaitait surtout que la maison qu’il élevait actuellement fût au-dessus du genre ordinaire, et que rien ne manquât à sa perfection. Il se disait : « Que d’autres possèdent de vastes champs et un grand nombre d’arpens de terre ; les plaisirs et les richesses qui les occupent n’auraient aucune influence sur moi ! » Il n’y avait que trois choses auxquelles il s’intéressât réellement, et qu’il était décidé à se procurer de la meilleure qualité : c’étaient la maison qu’il habitait, le lit dans lequel il se