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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/40

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sa propriété, lorsque sa fortune se sera améliorée. Elle retournera alors comme par le passé à son premier maître, et ce sera une bonne chose. » Ceux qui l’entendirent parler ainsi déclarèrent tous « que c’était là le discours d’un homme bienveillant ; » pouvaient-ils deviner que c’était le mépris seul qui lui faisait au contraire tenir ce langage ? Il avait en secret la certitude que jamais le vendeur n’aurait les moyens de rentrer dans sa propriété, et il lui en laissait la petite portion qu’il voulait conserver ; elle lui était inutile, et inévitablement le tout ne ferait un jour qu’une seule maison ; il n’y avait de différence que dans le plus tôt ou le plus tard. Ayant

    la moindre partie, il a le droit de pouvoir par la suite annuler le marché, si les circonstances de sa fortune lui permettent de racheter ce qu’il avait vendu. Cette remarque peut servir à expliquer quel est le motif de Iu-sou-chin, en voulant conserver une portion de sa maison.