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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/47

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transposer les poutres, de déplacer les colonnes, et d’opérer une transformation entière. C’était comme un superbe paysage, où il ne faut que retirer un arbre ou ajouter un brin d’herbe. L’apparence pittoresque n’était pas entièrement conforme à son idée. Lorsqu’il y eut travaillé quelque temps, il s’aperçut cependant qu’il avait manqué son but originel, qui était de transformer le fer en or, et que, contrairement à son attente, il changeait l’or en fer.

Les personnes qui venaient les voir disaient toutes, « que ces jardins étaient grands et incommodes ; qu’après tout on ne pouvait les comparer avec les trois étages, quoique, s’ils y étaient réunis, la chose serait assez bien ; qu’il n’était pas étonnant que l’autre homme eût voulu conserver la petite partie, et eût méprisé la plus grande, ou qu’il tînt si fortement à ce qu’il avait conservé, et