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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/49

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pourrais me reposer ? Quand même vous me réduiriez à être privé de vêtemens et à avoir à peine de quoi me nourrir, je tiendrais encore bon contre votre envie. » Pouvait-il en effet se déterminer à les satisfaire, lorsque sa fortune s’était réellement améliorée ?

Les courtiers revinrent et firent connaître sa réponse au fils de Yo-tchouan, qui ne put s’empêcher de prendre son père à partie, et de lui dire : « Vous avez toute votre vie étudié les hommes, mais en cette occasion votre jugement a erré sur tous les points. » Yo-tchouan répliqua : « Cet homme peut être un entêté pendant sa vie, mais il ne saurait l’être après sa mort. Il est maintenant d’un âge mûr, et il n’a point d’héritiers. Lorsque son dernier souffle se sera exhalé, ses femmes, ses maîtresses, ses domestiques passeront inévitablement à d’autres, et à plus forte raison,