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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/50

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les chambres qu’il habite encore. Sa famille entière et tout ce qu’elle porte avec elle tomberont en notre pouvoir ; n’ayez pas peur que tout cela s’envole, » Le fils, entendant son père raisonner ainsi, lui dit : « Que, quoique ses paroles fussent vraies, cependant la vie de cet homme lui paraissait interminable ; qu’il n’y avait pas à attendre sa fin, et que le plus tôt qu’on le déposséderait serait le mieux. »

Depuis ce moment, ils firent de Iu-sou-chin le principal sujet de toutes leurs pensées[1], et si leurs malédictions n’allaient point jusqu’à souhaiter qu’il mourût promptement, c’est qu’ils espéraient de le voir bientôt pauvre, et qu’arrivé au moment où il serait dé-

  1. L’original dit : « Ils placèrent Iu-sou-chin sur le sommet de leurs cœurs. »
      Cette citation littérale confirme la remarque faite dans la note placée au bas de la page 25.