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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/53

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Ils se doutaient peu que cet officier était incorruptible ; qu’il n’avait été jadis qu’un pauvre lettré, qui s’était vu tromper et insulter par un homme opulent ; il leur dit : « Celui dont vous me parlez est un indigent, comment voulez-vous qu’il rachète ce qu’il a été obligé de vendre ? Il est évident que vous avez comploté de le ruiner et de le dévorer. Vous possédez de grands biens, et vous voulez être riches sans être vertueux ; moi qui suis un magistrat, je désire être vertueux sans être riche. » Alors il les réprimanda en pleine salle, et, après avoir déchiré leur requête, il les fit mettre à la porte.

Iu-sou-chin avait un ami qui lui était attaché par les premiers principes de l’honneur. Il habitait une partie éloignée du pays, et il possédait une grande fortune. Son plaisir était d’employer ses richesses à accomplir des actes de bien-