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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/54

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faisance. Il vint un jour faire une visite à Iu-sou-chin, et il poussa un profond soupir en apprenant qu’il avait vendu sa maison et son jardin. Lorsqu’il fut aussi informé qu’il y avait des gens qui complotaient contre son ami ; qu’il ne pouvait pas vivre en sûreté même dans son petit nid, et qu’il serait vraisemblablement obligé de l’abandonner entièrement, il chercha aussitôt les moyens de lui fournir de l’argent pour racheter sa propriété.

Mais Iu-sou-chin n’avait point d’égal pour l’indépendance de son esprit, et pour ne rien dire de la répugnance qu’il avait à mettre un autre dans l’embarras pour de fortes sommes, il est certain que, si un homme était venu lui présenter un taël ou cinq mas, sans lui démontrer qu’il y avait tous les droits possibles, il aurait refusé de les accepter. Ayant donc entendu les offres de