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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/55

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son ami, il lui répondit : « Que c’était vainement qu’il cédait en cette occasion à la chaleur de son cœur ; qu’il était tout-à-fait dans l’erreur à ce sujet ; que de toutes les propriétés de ce monde, il n’y en avait aucune qui ne fût vendue à son tour ; qu’il était vrai qu’on pouvait prendre le soin de conserver la sienne tandis qu’on était en vie ; mais qu’on ne pouvait la garder après qu’on était mort. « Quoique en ce moment, ajouta-t-il, vous vous intéressiez à moi, et que vous soyez prêt à avancer des sommes considérables pour me racheter une petite portion de ce qui m’a appartenu, je ne saurais vivre que peu d’années encore, et l’un de ces jours, lorsque je mourrai sans laisser d’héritiers, chaque brique et chaque tuile de ma maison passera à d’autres personnes. Quoique votre générosité vous porte aujourd’hui à vous défaire de votre ar-