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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/57

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vous en donner l’assurance positive. » Iu-sou-chin sourit froidement en écoutant son ami, et se contenta de lui répondre : « Je vous remercie. » Après cela ils se séparèrent.

Le vieux proverbe dit très-bien, qu’aucune fortune n’est jamais arrivée, même par hasard, à celui dont la destinée est d’être pauvre. Il n’y a que les riches acheteurs de maisons qui y découvrent en fouillant des trésors cachés. On n’a jamais vu un homme vendre sa propriété, lorsqu’il a trouvé dans son propre terrain la moitié de la plus vile pièce de monnaie. Iu-sou-chin était un homme de bon sens, comment aurait-il pu se livrer à des idées aussi chimériques ? Il se borna donc à sourire en écoutant son ami, et il ne se mit pas aussitôt à faire enlever des briques et à fouiller la terre.

Yo-tchouan et son fils, depuis qu’ils