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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/59

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tenant le cas de racheter la maison entière. »

Lorsque Yo-tchouan et son fils furent informés de cet événement, ils en furent fort troublés. Auparavant ils ne craignaient que de ne pouvoir acquérir la portion qui leur manquait ; maintenant ils avaient l’appréhension de perdre le tout ; leur inquiétude était extrême.

Un mois s’était écoulé quand ils virent tout-à-coup paraître différens courtiers qui leur dirent que Iu-sou-chin, après la naissance de son fils, avait été réduit à la pauvreté par ses hôtes nombreux ; qu’ils avaient mangé tout son sel et tari son vinaigre ; qu’il ne lui restait aucun moyen d’existence, hors la vente de sa maison ; que déjà il en avait fait circuler l’avis, et l’avait fait afficher sur toutes les portes ; qu’ils ne devaient pas laisser échapper cette occasion, mais