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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/63

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ment au recouvrement de toute votre propriété. Ne fussiez-vous pas même rentré dans la possession du reste de votre maison, ce que vous en aviez conservé aurait pu vous suffire encore ; pourquoi donc vous en défaire pour le donner à Yo-tchouan ? »

Iu-sou-chin, les ayant écoutés, leur répondit en souriant : « Vos intentions sont très-bonnes, mais sans songer à l’avenir, vous ne considérez que ce qui est devant vos yeux. Quant à moi, je juge que les plans de Yo-tchouan tourneront à mon avantage. Si j’avais voulu rentrer dans ma propriété entière, il m’aurait fallu attendre que mon fils eût atteint un âge plus avancé. Peut-être que lorsqu’il serait parvenu à sa virilité, il m’aurait été en effet possible de recouvrer ma maison ; cependant je suis vieux, et il me semble que je ne devais pas me flatter de vivre jusqu’à cette