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Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome troisieme.djvu/64

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époque. Hé, qui pourrait m’assurer qu’après ma mort, mon fils lui-même n’aurait pas vendu ma maison à Yo-tchouan ? Celui-ci, ayant attendu jusqu’à cette époque, se serait moqué de mon fils, et aurait insulté à ma mémoire. Ne vaut-il pas mieux qu’un père vende ses propriétés ? Alors du moins ceux qui lui survivent plaignent son fils.

« Ce n’est pas tout encore ; il y a dix mille à parier contre un que bientôt je ne vivrai plus, et mon fils ne sera point encore arrivé à l’âge d’homme. Si je ne m’étais pas défait moi-même du reste de ma maison, ma femme aurait mieux aimé lutter contre la faim que de la vendre à Yo-tchouan, Alors celui-ci voyant qu’il ne pouvait point obtenir ce qui lui manquait, et craignant de voir échapper de ses mains ce qu’il avait précédemment acquis, aurait inévitablement comploté la perte de mon